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Ma quête martiale.

C’était il y a « quelques » années, disons fin des années 70 que jeune adolescent comme beaucoup en recherche d’identité j’ai poussé pour la première fois la porte d’un dojo.
La vague Bruce Lee était à son apogée, les arts martiaux avaient le vent en poupe, et plus encore le kung -fu, la discipline du petit dragon cinématographique.
Hélas, point de Kung -fu dans la capitale Limousine. Un peu aiguillé il faut le dire par mon frère Jean-Luc de huit ans mon ainé et déjà inscrit dans un club de viet vo dao sur Limoges, je m’orientais vers la tenue noire du viet vo dao.
L’expérience de l’art martial vietnamien se limitera à deux années de pratique ; non du fait de l’enseignement de la discipline, qui pour le coup était tout simplement exceptionnel, les plus grands experts vietnamiens se trouvant réunis à Limoges, conséquence des boat-peoples fuyant la guerre dans leur pays et venant chercher asile en France.
J’ai pu voir sur cette période des pratiquants vraiment hors-normes, beaucoup ont contribué à diffuser les arts martiaux vietnamiens sur tout le territoire Français et Européen. Seul bémol, les cours étaient alors dispensés à un public essentiellement adulte pour lequel mes 52 kilos  d’adolescent tout mouillés de l’époque avaient parfois bien du mal à contenir la fougue de mes partenaires d’entraînement.
Le départ du grand frère sur Toulouse, mettra un terme à ma période voshin, mais il sera aussi le début d’un premier contact avec le karaté, méthode Sankukaî enseignée à Limoges par un jeune étudiant élève de Maître Nambu.
Adolescence rime aussi avec le temps des copains, et pendant deux ans les boums du samedi et les premières sorties en boîtes de nuit ont eu raison de l’assiduité aux cours…
Jusqu’à ce jour de septembre 1980, où celle qui allait devenir la femme de ma vie m’incita à reprendre l’entrainement sérieusement. Incitation qu’elle regrettera parfois, tant la pratique allait devenir à partir de jour une passion brulante et définitive.
Septembre 1980, mon « vrai » premier dojo, le Dentokai karaté club, école  Shotokan pur jus, animée par messieurs François Smolis, Pierre Serfaty, Dominique Grouille, Alain Mathieu et surtout celui qui aujourd’hui encore reste mon sempaï et toujours partenaire d’entrainement, Jean-Paul Chabois Un physique de déménageur et une vitesse de déplacement hors normes, qui m’ont fait comprendre l’intérêt des déplacements et de l’esquive
Les raisons économiques ont parfois raison de la passion, et le Dentokai dû fermer ses portes 
Je pris alors le chemin de l’ASPTT Limoges, dirigé par Christian Vareilhac, une force de la nature en mode karaté bûcheron grand amateur de blocages virils.
De cette période, je garde surtout le souvenir d’un club de copains toujours prêts à partir en stage ou en compétition C’est dans ce club qu’en mai 1988, Christian Vareilhac me remettra la ceinture noire, étape symbolique dans la vie d’un karatéka. 
Les différents stages m’ont amené à rencontrer de nombreux experts japonais ou Français, certains ont contribué à enrichir et faire évoluer voire modifier mon karaté. La liste serait trop longue pour tous les citer sans en oublier
C’est toutefois au cours de ces stages que j’ai rencontré celui qui aujourd’hui encore reste mon sensei et ami, Gérard Moreau.
Jeune policier fraichement revenu de région parisienne, Gérard Moreau m’apparût lors de stages successifs comme une révélation, un karaté dynamique à l’extrême, basé sur les déplacements et une vitesse d’exécution combinée avec une fluidité impressionnante.
Difficile moment que de devoir quitter un club et son professeur quand la raison du départ n’est pas conflictuelle mais simplement le besoin d’avancer sur la voie qui semble mieux nous correspondre.
Comme on me l’a indiqué lors de ma formation au diplôme d’instructeur fédéral, aucun professeur n’est propriétaire de ses élèves, et la connaissance passe aussi par le changement… 
Septembre 1992 licence prise au Shoto karaté Club d’Aixe sur Vienne. Depuis maintenant 30 ans ce club et son emblématique entraineur est mon ADN karaté. Un seul mot d’ordre au SKC Aixe : « Tais-toi et travaille ». Le dojo kun prend tout son sens, et chercher la perfection du caractère n’est pas une phrase énoncée pour le folklore martial.
Dans ce club j’ai appris à me dépasser, à croiser le fer avec des partenaires d’entraînement en phase avec la rigueur exigée par sensei Gérard Moreau. 
C’est aussi sous les couleurs du SKC Aixois que j’ai participé à une dizaine de championnats de France consécutifs aux sélections régionales. 
J’ai passé successivement mes 2ème, 3ème, 4ème et 5ème dan en suivant l’enseignement de Sensei Gérard.
Dernière étape, celle de la transmission du savoir, c’est au mois d’avril 2015 que j’ai pris la décision d’ouvrir un club sur ma commune de résidence à Condat sur Vienne.
Section de l’Amicale Laïque, l’AL Karaté Condat était née. L’histoire est encore récente mais déjà pleine de beaux souvenirs et plus encore d’objectifs à atteindre.
L’enseignement à temps plein m’a fait découvrir de nouvelles motivations, des relations humaines que je n’imaginais pas, et de nouvelles amitiés qui sont nées dans ce club… mon club, car oui c’est bien une nouvelle aventure qui est née d’une idée personnelle mais développée avec, et grâce à vous mes élèves.

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